Les progrès extraordinaires des neurosciences nous permettent de mieux comprendre
ce qui se passe dans notre cerveau pendant les états modifiés de conscience
comme par exemple l’hypnose.
Notre cerveau émet des ondes de diverses fréquences, selon le type d’activité qu’il produit à chaque instant
.
L’imagerie à résonance magnétique permet de visualiser de façon précise ces différentes ondes, et de les corréler à des types précis d’activité du cerveau.
A l’état d’éveil, lors d’une activité intellectuelle intense, le cerveau produit des ondes gamma, de 40 à 100 Hz, les plus rapides.
Lorsqu’il est simplement en veille active, il émet des ondes rapides, dites bêta, de 12 à 30 Hz.
Des ondes plus lentes, dites ondes alpha, de 8 à 12 Hertz, sont produites dans des situations où le cerveau a une activité plus calme comme par exemple la relaxation.
Enfin les ondes thêta, de 4 à 8 Hertz, sont émises dans certains état de relaxation profonde, parmi lesquels l’hypnose, mais aussi la méditation et le sommeil paradoxal, celui où l’on rêve
.
Dans le sommeil profond, les ondes majoritaires sont de type delta (de 0,5 à 4 Hz).
Voyons cela plus en détail.
En fait tout se passe comme si nous passions continuellement d’un état de conscience à un autre pendant l’état de veille
.
Ainsi la relaxation, et la sophrologie, permettent une détente musculaire et un apaisement, où le cerveau émet des ondes alpha.
Pendant l’hypnose, le cerveau émet des ondes thêta
.
De même pendant la transe chamanique, qui est induite entre autres par des percussions rythmées à une fréquence de 4 Hz
(environ 220 battements par minute)…. ce qui, au passage, correspond à la fréquence la plus basse des ondes thêta (4 à 8 Hz) !
La pratique de la méditation par un méditant expérimenté provoque des conséquences curieuses du point de vue des ondes :
le cerveau produit à la fois des ondes thêta (les plus basses de l’état de veille) et en même temps les ondes les plus rapides, les ondes gamma. En effet, le lobe frontal (concentration) est actif, tandis que le lobe pariétal droit (lié aux repères spatio-temporels) est inhibé.
Pour en savoir plus, consultez le très bon dossier de Sciences et Avenir dans le numéro 837 du 2 novembre 2016. La source principale est Marie-Elisabeth Faymonville, hypnotherapeute mondialement reconnue, et chef du service d’allergologie-soins palliatifs du CHU de Liège.
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